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Toi qui entre dans mon univers, je t'y souhaite la bienvenue. L'écriture que tu parcoure refléte mon imagination, mes envies, mes sentiments, mes ressentiments... Ici, je suis celle que je suis, sans fard, sans masque. Juste moi et mes états d'âmes. J'espére que chacun d'entre vous sauras y lire une partie d'eux même.


Le vieil homme

Publié par Tally sur 4 Novembre 2018, 13:30pm

Catégories : #Court récit

Le vieil homme

Un jour comme tous les autres jours, Larry ouvrit les yeux. Ce matin là pourtant, il sentit que ce jour serait différent. Il se souvient de la soirée d’hier soir. Une rencontre avec ce vieil homme, dans ce Pub, où il a pour habitude d’y consommer une ou deux bières. Larry, trentenaire, un physique avantageux sculpter par des heures passées en salle de sport. Du haut de ses 1,86 mètres, il surplombe sa vie de détective privé, métier choisit par passion de la découverte, d’enquêtes, d’énigmes mais il aime aussi l’étrange. C’est un passionné de roman de science fiction, il aime a rêver, de vivre une expérience hors du commun, comme ces héros dont il lit avec une avidité frénétique leurs aventures. 

Pour en revenir à ce vieil homme, il lui inspire une impression de déjà vu, de le connaître voire le reconnaître. Un élément somme tout banal mais sans savoir vraiment pourquoi, ça lui éveille ce sentiment, ce vieil homme semble consommer la même bière. Rien de spécial cette mousse blanche est bonne, il ne sont sûrement pas les seuls à la boire !
Larry veut approfondir cette intuition. Etant installé à la table face à lui et à bonne distance pour le distinguer, idéale pour observation presque discrète. Pour commencer, la manière dont il se tient assis, les deux coudes sur la table, mains croisées sous le menton, le dos en avant et  les yeux fixés sur chacun et chacune, déformation professionnelle, l’attitude guetteuse d’un enquêteur. Puis, il se focalise sur les traits durs marqués du visage de ce papi de 70 ans peut-être. Une mâchoire carrée, des grands yeux noisette, marqués par les rides, signes du temps qui passe. Larry se touche le menton, en fixant celui du vieil homme, une vieille blessure lui laissant une cicatrice, c’est le risque du métier, c’est la même. Sa bouche est petite, moustachue au-dessus lui donnant l’air Charlot comme lui et ce rictus, un semblant de sourire. Dans sa contemplation admirative, une fulgurante pensée le traverse. Cela pourrait-être lui avec 40 ans de plus !! Quelle étrange idée de se voir dans un corps vieillissant.

Le vieil homme se lève, se déplace sur droite, se dirige au bar et commande une autre biére. Larry se fait un pari à lui même et murmure « une guiness blanche avec une rondelle de citron ». Bingo. 
S’en ai trop, il faut établir un contact. Alors, Larry s’extirpe de sa chaise, va au comptoir se faire resservir une pression. Il traîne accoudé au bar et continu son espèce de voyeurisme. Plus il le scrute et plus la curiosité le mange, cette ressemblance est troublante, perturbante, intrigante, cela l’anime. Il boit une gorgée de sa guiness, leurs regards se croisent enfin, il l’a attendu ce moment, ce prétexte, les deux hommes se fixent, s’appellent. Sur cet appel muet, Larry se lance et va à la rencontre de ce mystérieux personnage.
Dans sa tête, il se joue moult scénario, plus délirants les uns que les autres mélangeant réalité et fiction. Toutes ces possibilités de circonstances le galvanise, se demandant si la folie ne le guettait pas. Ne perdrait-il pas pied à lire trop de roman de science fiction ? Arrivé devant la table du papie, Larry attend que le vieil homme l’invite a s’asseoir, ce qu’il fit dans la minute. Larry se pose stupéfié sur la chaise quand il entend :
« - Assied-toi Larry. »
Cette voix rocailleuse et légèrement tremblotante par la vieillesse certes mais reconnaissable à ses oreilles. Celle-ci est un copié-collé de la sienne. Balbutiant, Larry jette un « merci » se demandant si c’était bien lui qui parlait. Le vieil reprit la parole.
« - Tu bois une guiness comme moi. »
Larry eut un sourire ébahis, mais qui est cet homme, qui me parle comme si on était pote. L’homme sourit à son tour.
« - Comment va Slappy ? »
Slappy, berger allemand de 3 ans, récupéré à la SPA. Encore plus abasourdi de cette question déroutante relative à sa vie privé, il ne sait que penser et pose la question.
« - Mais qui êtes-vous ? »
Le vieux ne répond pas, se lève, le pointe du doigt.
« - A demain Larry. »
Avant que Larry ne réagisse, il était partit.

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